Suivre du doigt les couleurs topographiques et les tracés des fleuves.
Murmurer les lieux-dits comme des formules magiques.
Rêver l’espace puisque nous sommes des géographies plurielles.
Le support de la carte géographique m’est apparu indissociable de mes errances quotidiennes et rêveuses depuis 10 ans .
Mobile, muable, ambulante, légère, froissable, entre plis et replis, la carte propose toujours une vision fugace de l’espace ; papier léger entre le corps et le monde. Papier vulnérable pour nos étendues secrètes et souterraines .
Sur des cartes au 1 :25000, dessiner des géographies, des désobéissances spatiales et des voyages d’amour. Tracer, codifier, afin d’inventer une cartographie du quotidien. Dessiner des cartes, puisque nous sommes perdus…
Dessiner des cartes , puisque les frontières ne devraient plus exister ….
Puis, continuer à cartographier le vide, le silence, l’espace possible des possibles comme une restauration . Lentement laisser venir sur le blanc du papier la nébuleuse des songes pour mieux rêver et soutenir ce qui est vivant .
La cartographie, comme une poésie, est une mise à distance du monde pour mieux le contempler . Puis, pour revenir dans nos géographies réelles avec déférence afin de célébrer l’entier de nos cheminements .
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Les cartes géopoétiques présentées sont issues de trente cartes géopoétiques réalisées entre 2015 et 2025, en lien avec «le cantique des lents arpenteurs» parce qu’un monde pluriel est possible.